L'amour à Paris ressemble un peu à cette poule, pas plus con qu'une poule non ?
Je me suis forcé à sortir voir la vie des bars que je ne fréquente plus ce début d'année - avec déjà une forte baisse en fin 2009, pas supporté ce casting permanent où on est juge ou partie ...
Première escale bière au C. ... pas trop de monde, déjà des blablas ..., je rencontre quelques connaissances, première escale bises/bonne année d'un ancien bénévole associatif
connu il y a quelques années et qui me dit que "ça ne peut pas être pire que 2009" et moi d'en savoir plus - vous connaissez mon côté Mère Thérésa ... et
tout de go, il me parle du suicide du copain avec qui il vivait depuis 6 ans ... pas un mot, pas une explication, un "je t'aime et je m'en vais" qu'il portera tout le restant de sa vie (il a dans
les 35 ans) ...
Je n'ai pas voulu trop insister sur la thérapie en ce lieu et ai pris un temps de rigueur pour passer à ma soirée ... Arrive très vite X (impossible de me souvenir de son prénom, juste des
sensations, côté "chatte ronronante" quand le câlin ... il y a bien longtemps dans le 15ième) ... La vie aux Antilles est son lot avec la banque ... Nous parlons d'âge et de nos conquêtes, nous
découvrons que nous sommes de la même année, étonnement réciproque, regard qui dit c'est possible, les yeux dans les yeux ... ensemble, frisson.
Je change de bar, même paté de maison me voila au F. Au bar, les deux tourteraux rencontrés plusieurs vendredi, c'est leur soirée. Deux êtres si différents qui sont "seul ami l'un l'autre" c'est
possible. Nous parlons de l'amour, de nos amours, de la fidélité et de la jalousie, des possibles dans le couple, des différences d'âge, des perceptions "fille" et "garçon", de l'amour à Paris
aussi ... oui, l'amour à Paris c'est différent ?
J'évoque le coup de foudre quand les portes du métro s'ouvrent et que les regards se croisent ... 11 ans de vie, de partage ... Tout est possible. Visions différentes, discussions, vrai débat
malgré nos âges différents ... 26 pour eux deux, 50 pour moi, ...
L'amour, à Paris et partout, ce sont deux êtres qui se rencontrent, se reconnaissent, s'acceptent, s'initient, se découvrent, s'éduquent, se projetent, se construisent, ... Oui deux êtres. Le
quotidien, c'est un décalage, des manques qui nous font souffrances, pour l'un ou pour l'autre et qui censurent ce mot AMOUR, dans le sens du "possible" à construire.
Oui difficile une fois la séduction et la passion animale passées, l'image plaisante d'un corps qui s'estompe de rentrer dans la construction amoureuse. Surtout si le processus s'engage en
face.
S'en suit une étape de destruction plus ou moins consciente, plus ou moins longue, plus ou moins polie ... mais qui conduit à la séparation rageuse et frustrante (c'est un(e) con(ne) ... ou ...
amicale ! Oui, amicale ... je vois autour de moi mes potentialités deviennent la plupart du temps amicales.
C'est dur parfois, bien la plupart du temps.
Cette poule dans le métro, affiche de la vie parisienne taguée, c'est un peu le parisien qui s'affiche, show de la vie, mais dont la finalité, c'est inconsciement le plus souvent une réduction à
"un petit - ou grand - coup" ...