Dimanche 17 octobre - La Loi de la Physique

Le journée commence telle l'épave échouée au coin du comptoir, reflet de la soirée enivrée ... Aucune succursale dans ma tête du matin, sinon que le dicton du jour me paraîtrait plus juste en "l'eau c'est le bonheur" ... sinon que ce n'est pas encore à l'ordre du jour.

Du journal lu dans le RER aux quelques personnes dans mon champs de vision ... je m'évade dans mes songes.

Deux dames discutent, leur visage refait - presque image synthétique - agresse ... pourquoi ce massacre au prétexte de préserver leur jeunisme ... Je comprends que l'on souffre de cette jeunesse qui passe. Nos pensées intérieures  restent trop souvent dans nos vingtaines années ... la jeunesse éternelle de nos souvenirs ... et de nos souhaits !

Reste le miroir, non celui de l'âme, mais celui qui révèle les premières rides et nous verse vers des jours plus courts ...et qui explique cette volonté de garder intacte l'apparence lisse de la jeunesse ...

Je pense au mari de E. atteint d'une maladie neuro-musculaire rare qui l'a paralysé ... l'intérieur s'exprime au clignement des cils, témoignage de cette richesse intérieure qui demeure et veut vivre ... combat légitime !

Comment alors comprendre cette lutte dégradante sur le temps en remodelant des barbies à la chaîne, manque de profondeur interne, combat vain ?

La maladie d'Elzheimer finalement met d'accord l'interne et l'externe, elle annihile les souvenirs en ne laissant que le regard de l'instant.   

Terribles pensées, faut que j'arrête de boire !