Franchir le périf un lundi soir glacial doit être motivé par une noble cause. Porte des Lilas, je peine à trouver la
bonne rue qui nous mène vers le lieu étonnant qui abrite les trois représentations parisiennes du "Journal d'une serveuse de cafétaria" d'après le roman d'Anne Buisson.
J'ai déjà lu ce "roman autobiographique", condensé de petits regards sur un travail pas facile au quotidien, écrit par mon adjointe préférée en d'autre jeunesse. Je suis curieux de découvrir la
"Anne Buisson" sur la scène, autant que la mise en scène.
La jeune actrice -danseuse élégante- me séduit au premier coup d'oeil. Assis au premier rang en milieu de rangée, elle me fixe souvent de manière provoquante et j'aime ça. Ajouter les piques et
flèches de notre auteur et la soirée s'illumine du haut de son heure et quart d'apostrophes parfois nostalgiques.
L'uppercut du final me laisse un peu sans voix ... je ne m'en souvenais plus de cette fin tel un précipice qui vous aspire et vous vide les poumons. D. qui m'accompagne semble en garder la
nostalgie de manière durable et perçois l'ensemble comme quelque chose de terrible : l'ennui de travailler au quotidien qui touche beaucoup trop de gens !
Les invités - mais oui nous l'étions tous par la compagnie - se retrouvent au "restaurant" du lieu qui propose soupe de légumes, lentilles et sa saucisse et autres quiches. Des portraits ici et là
... un autre journal commence presque !