Samedi 13 février : Il nous faut bien regagner la civilisation. La route vers la station balnéaire d'Aqaba me ramène
parfois vers les montagnes qui séparent la Mer Caspienne de Téhéran ... Notre chauffeur, figure bédouine, conduit son bus comme un chameau ... je vous laisse deviner.
Aqaba est LA ville du tourisme dans ses débordements de bords de mer (moches) mais qui me font penser à ce que devait être Agadir (au Maroc où j'étais en novembre ...) il n'y a pas si longtemps.
Les magasins de contrefaçons se succèdent (de Hogo Boss à Paco Rebane ... ) aux niaiseries importées de Chine. Je déniche une petit cheval à roulette, boîte de mascara de facture moderne j'imagine
?
Nous nous réfugions dans l'engloutissement de nourriture ! Mezze envahissant précédant des plats de poissons magnifiques à midi et de grillades le soir dans le même restaurant ... La visite d'une
pâtisserie va aggraver les choses ! Après tout, nous sommes dans un temple de la consommation basique alors quoi !
Promenade en bateau sur les maigres coraux et au milieu des épaves - du tank au navire, que de tôles ! - sur vue des nouveaux hôtels de luxe qui narguent la jalouse Eilat à quelques centaines de
mètres. Ici, la vue plonge sur l'Egypte et Israël. Flash back sur ce voyage avec M. où nous avions trouvé un refuge salutaire en Egypte, une heure presque, après avoir débarqué dans la détestable
(et ruineuse) Eilat. Par contre, le souvenir de l'immense aquarium d'Eilat est puissant encore.
Au détour d'un tourniquet de cartes postales, un marchand moustachu nous entraîne dans son monde de souvenirs, acteur rendu célèbre dans LE Lawrence d'Arabie.
La civilisation nous rattrape, la soirée se termine sur un match de football en terrasse (le Real qui exécute Jerez), cocktail de fruits et chicha à la cerise ... fin somme toute décevante de ces
vacances magiques et colorées.
PS : La ville est envahie de jeunes au coucher de soleil ... "Où sont les femmes ?" fredonne Patrick Juvet.