Harcèlement scolaire

L'actualité du jour repose sur la courrier adressé par le Rectorat de Versailles aux parents de Nicolas, ce jeune de 15 ans qui s'est suicidé le jour de la rentrée scolaire. Pour une des rares fois où les parents avaient alerté les autorités bien en amont, on peut s'indigner sur le ton inadmissible de l'Administration alors même que la problématique est reconnue. Comme d'habitude, tout le monde tape sur le gouvernement devant lutter contre une certaine "toute puissance" de fonctionnaires bien à l'aise dans leurs bureaux. Le mal est tout de même plus profond car je n'ai pas entendu durant cette affaire ce qu'il advenait des mesures contre les harceleurs ... Un enfant martyrisé dans une école ça doit d'abord être traité sur place, non ? Convocation des jeunes, de leurs parents, pédagogie quotidienne des professeurs, mise en place de "vivre ensemble" avec des associations, qu'est ce qui est fait ? Rien, on ignore, ... on s'adresse au rectorat, ... on déplace la culpabilité de l'inaction ?! Voir le reportage de BFM équivoque. C'est une responsabilité collective, qui débute par ce respect qui n'est plus un mot compris, d'aucun prétextant souvent un "manque de respect" sur un simple regard ou geste pour justifier une violence en retour. Le respect, il faut l'appliquer à soi-même, face à des choses qui ne nous plaisent pas nécessairement mais qui sont les choix des autres sur leur propre vie. Politique, religion, sexualité, ... essayons les discussions et les arguments sur la politique, respectons les pratiques pour la religion ou la sexualité - et je m'arrêterais sur ces trois grands sujets polémiques à l'heure où un simple regard peut déclencher une émeute. Le Monde est parfois pas beau.