Des humeurs, des images en fonction du quotidien, des événements, des voyages, des lectures ou des scènes de ménage ! Le Olympie world ... !
Dimanche 2 janvier, lever précipité à 9h30 sur le Iphone qui n'a pas sonné (j'apprendrais ensuite que le système de réveil a beugué à 0h00 le 1er janvier) ... j'ai rendez-vous à la gare de Montparnasse à 10h30, il s'agit pas de trainer ... salle de bain expédié, sandwitches jambon-fromage-roquette-tomate confite et surtout un thermos de thé ... un oeil sur le ciel et la météo ... gris et 2/-2° attendu ... Ma tête aussi est grise, les effets du réveillon aviné sans doute et du manque de sommeil ...
Arrivée presque à temps à la gare, je me trompe de quai et pars à celle de Vaugirard pour faire le trajet en sens
inverse ... je déboule transpirant pour rejoindre le groupe de marcheurs ... dur d'être en nage par -2° le matin à peine réveillé un 2 janvier (ça rime) !
Direction Dreux à 10h40. Le premier arrêt est à Versailles-Chantiers, sinistre augure pour le Roi Soleil ... ah ça ira, ça ira ... les
barres d'immeubles élevés et disgracieux laissent vite place à la campagne ... pour arriver à 11h14 à Montfort-L'Amaury Méré.
En face de la gare (insipide), un (futur ... car vide de tout meuble) restaurant me ravit ... le "Victoria Station" qui du coup donne un coup d'ailleurs
à l'endroit.
En route vers Montfort, les propriétés élégantes se succèdent, Maurice Ravel y venait déjà en villégiature, c'est simple et chic. Notre
GG (gentil guide) nous conseille de prendre des forces à l'auberge du coin, le vin chaud va gommer les degrés ... enfin le manque de ... La majorité de nos 23 téméraires se contentent d'un café,
histoire de ne pas couper les jambes nécessaires pour nos 20 kms. Le village est presque désert, où sont les habitants ! Petite file d'attente à la boulangerie (trois boulangeries sont ouvertes
et point à 100m de distance).
Arrêt à l'église, impressionnante, réputée pour ses vitraux que nous verrons à peine, l'office est en cours. Dans le mur,
un panneau "Les Préjugés" d'un joli rose qui ne suppose rien ... De bien belles boulangeries, des maisons à colombage, la montée vers l'ombre d'un château, quelques habitants ne sont pas à la messe ...
En route vers la forêt. La boue et la neige se battent pour grimper nos chaussures, les étangs sont encore gelés, les feuilles mortes tentent de
cimenter l'ensemble ... Les couleurs sont tristes, gris le ciel, foncés les arbres, noire la terre, blanche la neige ... les "plocs" sonnent chaque pas, les conversations vont bon train, la
nature rend tout de même joyeux.
Chemin de Bazoches, Route de la Chaussée de Hollande, Route du Grand Maître, les noms des chemins titillent l'esprit et chacun y va de ses bons mots ... c'est plus amusant que les numéros de parcelles sensés nous permettre de nous repérer ! Quelques couples promènent leurs chiens, "bonjour", "bonjour", l'on retrouve la politesse de ceux qui font l'effort, loin de tout ... ou bien est-ce celle des gens bien élevés de l'endroit ? Possible.
Des chasseurs nous rappellent leurs droits sur le vivant, un panneau "Zone dangereuse - Accès interdit pendant les
tirs" nous ramène dans le droit chemin ... La tempête a mis à terre branches puis arbres centenaires. Un squelette type dinosaure ? Mais non un ancêtre abattu, majestueux même à
terre.
Le ciel s'obscurcit, il faut presser le pas vers Le Perray en Yvelines. Des jeunes gens courent à l'aise sur une piste cyclable apparue soudain, des chevaux galopent sur la piste cavalière, la ville n'est pas loin...
La mairie rappelle le style des gares par ailleurs, la gare, elle, n'évoque (toujours) rien, sinon le retour vers Paname ... tout est tranquille, les commerces fermés, il est 17h30, les quelques signes de vie sont des guirlandes sur les arbres et deux/trois fumeurs devant le bar-PMU, seule attraction ... Voilà, nous sommeillons dans le RER trop chauffé ... les chaussures boueuses cachent encore les pieds endoloris ... un 2 janvier agréable, ça valait la peine de se lever !
PS : Le 4, la presse s'est faite écho d'une cavalière disparue dans la forêt de Rambouillet ce dimanche matin là ... si ça se trouve un des promeneurs croisés était un assassin ... brrrr
RePS : Le 11, le mystère est éclaircie, Christine, infirmière de 43 ans s'est pendue, sa
disparition était "programmée" ...
Remerciements : Denis et Daniel, les guides plus que sympas de Randos Idf, Dieu ou Allah pour
le temps, Mariage pour le thé chaud dans un thermos Nature et Découvetes, Damart pour les degrés de châleur, ... et bien sur la compagnie de nos 20 autres randonneurs qui ont eux aussi testés le
2 janvier dans la forêt de Rambouillet !