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Des humeurs, des images en fonction du quotidien, des événements, des voyages, des lectures ou des scènes de ménage ! Le Olympie world ... !

Ouzbek story - part 1 Taschkent

1001Taschkent c'est d'abord une arrivée. Dès l'aéroport "on" nous a prévenu que les formalités seraient serrées ... c'est qu'ici on se méfie de ce qui peut venir d'ailleurs, les habitudes de l'Union soviétique sont bien restées. Il faut déclarer le moindre euro importé ... et toutes nos valeurs ... si je pense à mes appareils photos, j'oublie complètement mon iphone 4 qui, dans les faits, coûte le plus cher finalement ! Toute cette mascarade a pour but de sensibiliser le touriste dès l'arrivée, ici on est transparent, l'Etat veille sur vous ...

Les premiers contacs sont souriants et finalement assez mou dans le contrôle ... mon sac sort le premier, je teste la douane pour tout le monde, je ne connais que de vue une partie de mes compagnons de route, je ferais connaissance d'abord avec Shermat notre guide local. Première impression - outre la châleur - c'est la diversité des origines des hommes présents, car peu de femmes ici à la sortie - lointaine - de l'aéroport, accès interdit dans une zone de 150 mètres du hall d'arrivée.

Petit à petit arrivent les frais touristes, les banderolles des tours-opérateurs captent certains que l'on aurait bien aimé connaître ... Voila donc J.-M. et M. déjà rencontrés au bar de CDG, D. et A., E.-G. et G. puis F. et enfin P. ... certains déjà attachés à leur cigarette, les voyages en avion sont durs pour les fumeurs ! Le club des 10 est là. En avant.1003

La route vers notre hôtel est l'occasion de découvrir la ville soviétique. De larges avenues bordées d'arbres avec des "pieds" blanc - l'ombre est bienvenue ici car il fait déjà très chaud à 8 heures du matin ! - des bâtiments modernes, en distingo de parties plus anciennes, du pratique, du droit, peu de fioritures ... mais quelques essais architecturaux de bon ton ... cette ville m'intrigue déjà !

L'hôtel moderne - et frais - en plein centre ville est éloigné de tout. Ici, quand on regarde le plan de la ville, il faut imaginer des distances en voiture, car le piéton subit les vastes espaces ... Pour l'heure, un peu de repos sera le must.

10h. Nous voila curieux de découverte ... le dépaysement n'est pas vraiment là, tout est moderne et étonnament propre. Non loin, dans un immense stade, les sonorités glorieuses des répétitions pour les cérémonies de l'indépendance, le 1er septembre, sont presque incongrues, tant le calme règne. Des travaux partout pourtant, la ville travaille, mais calmement. Les voitures paraissent gêner les larges avenues ... Notre guide nous explique que les russes chouchoutaient Tachkent, la ville chérie, bonne élève de l'URSS, et la reconstruction après le terrible tremblement de terre de 1966 a été soignée ... rien que du beau, et nous allons bien le constater.

1007Malicieusement, nous découvrons le "vieux" Tachkent. Des petites maisons de terre, des rues plus ou moins droites, un canal à peine large qui sert de piscine aux jeunes du quartier ... le magasin d'eau et de soda, de quelques tomates et concombres, des inévitables chipsers que l'on qualifieraient "d'apéritifs" en France, peut être gourmands ici ... ou coupe-faim ?

Les regards sont rieurs, des groupes de filles aux robes colorées y vont du "hello" timide mais sympatique ... nous nous sentons bienvenus ici. Nous en profitons pour tester l'achat d'une bouteille d'eau. Nous avons récupéré tout à l'heure des montagnes de soums, la monnaie locale dont le plus gros billet, celui de 1000, ne vaut plus grand chose dans la capitale au moins. Heureux d'avoir de la monnaie, c'est un peu amusé que nous constaterons qu'il faut manipuler des 10 cms de billets à chaque repas du groupe ! Pour l'heure, nous vivons dans l'ère des "puissants", lourds de nos centaines de coupures de 1000.

La vieille medersa est un peu en hauteur, elle est isolée dans le quartier moderne, nous n'approcherons pas les quartiers de l'Imam 1012qui dirige l'Islam sunnite, majoritairement discret dans le pays. Suite à la destruction de la ville, un quartier religieux a été reconstruit, les travaux sont toujours en cours, mais les puissantes colonnes sculptées venues d'Inde se fendillent déjà, effet de la châleur extrême - il peut faire jusqu'à 45° (ce jour par exemple) mais aussi des - 15° l'hiver ... mettant tout le bâti à rude épreuve !

Premier - d'une longue série - mausolée fastueux dans de vastes espaces de gazon frais qui accueille des ... cigognes ... Le miracle dans ce pays, c'est la dévotion dans la construction ... des tombes pourtant simples couvertes d'or architectural, de céramiques bleues somptueuses ... le culte rend sceptique, comme tous les pélerinages, j'ai du mal à comprendre cette ferveur pour ce qui a été dans le genre humain, que l'histoire les référence dans la connaissance du livre, c'est bien, que l'on en fasse des objets de rituels, ...

1038La découverte du marché moderne, coupole à mille facettes, est à la fois intrigue et lassitude. La répétition (habituelle) des produits exposés dans un même périmètre rend l'acheteur hésitant, pourquoi ici et pas là ? La découverte vient des produits inhabituels, chaque interrogation du regard se traduit par une offrande du marchand, honoré de nous faire goûter son produit. L'hésitation sanitaire cède facilement à la générosité de l'acte, et à la photoin memoriam qui s'en suit ... les porteurs imaginent un instant de suivre les acheteurs que nous pourrions être ... les regards illuminés de sympathie sont partout, parfois amusés de nos étonnements. Deux dames s'essaient sur un kol vert à base des plantes, ... c'est le signe du célibat ou du mariage je ne sais plus ...1050

Partons dans le métro, prévenu de ranger nos appareils photos. Ici la police est partout, interdiction totale de l'image, juste admirer ... Le choc esthétique est réel, chacune de nos cinq stations démontrent l'imagination artistique des bâtisseurs, la volonté du cadeau du "Grand frère' aux populations étonnées, Moscou n'est pas loin, éternelle désormais par ici.

Nous sortons dans les quartiers modernes. Autour du théâtre, les couples nouvellement mariés se font filmer, photographier, cultuiser dans les crinolines blanches de belles jeunes filles, et le ridicule de fracs de garçons moches ... c'est ce qui frappe chez ces quelques couples, le marié détonne ! Quant au kitch des cérémonies pastiches d'occident ...

1055Des grands bars branchés, des enseignes de luxe, tout celà étonne plus que détonne, jeunesse rieuse, recherche de l'ombre salutaire face à la première statue de Timour à cheval, grandeur impériale qui restera le lien de nombre d'endroits visités.

 La cigogne, c'est aussi l'emblème du pays voulu par le Président ... c'est lui qui aurait dessiné quelques monuments qui se distinguent ici et là, et font parfois sourire dans leur naïveté ...

 Tachkent la belle, Tachkent la bâtisseuse, Tachkent dans la nouvelle de Tom Bissel (Dieu vit à Saint-Pétersbourg) qui augure une vie d'affairisme derrière les somptueuses façades, tout celà sent le maffieux élégant ... mais qu'on se surprend à aimer ... le sourire des gens, c'est bien ça le secret de ce pays. Même dans la capitale, tout semble paisible et harmonieux, malgré l'ordre tranquille d'un policier qui vous guide votre chemin par ailleurs. Ici, on circule là où il faut.

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