Pygmalion un jour et Galatée le lendemain ?
Oui je peux chérir une sculpture, façonner mon idéal, je l'ai fait en partie et ne demande qu'à le poursuivre, sinon que ... qu'est ce que l'idéal, moi je ne sais pas. Je suis très certainement
bizarre, mais je n'ai jamais rêvé d'être quelqu'un d'autre, et surement pas aspiré d'avoir quelqu'un d'idéal avec moi.
Vivre avec son idéal, quoi, qui, physique sans intellect, intellect sans physique, physique trop parfait qui n'aime ni ceci ni cela (je dois maintenir mon ventre plat, je dois faire des heures de
sport pas question d'aller au ciné ou de rester lire), intellect trop parfait mais en quoi, dans la discussion (et qui ne sais pas déboucher une bouteille, ni passer l'aspirateur), dans les écrits
(et qui parle avec une voix de canard ...). N'est ce pas suspect de chercher un autre soi-même ... quoi de mieux pour vivre heureux ? (euh !)
La vie est délicieusement méchante pour ceux qui aspirent à cet idéal. S'ils le trouvent, ils s'en mordront les doigts, s'ils ne le trouvent pas, ils souffriront puis sombreront sur n'importe
quoi.
Vous remarquerez, je préserve le "elle" pour ne prendre que le "il" de l'Etre Humain, vous me remercierez. Finalement, les femmes sont souvent moins dans la recherche d'idéal aussi, non ?
Moi, j'aime les défauts de l'être aimé, découvrir ses qualités, ... et ses défauts les moins évidents pour en faire des qualités du "ensemble" ...
Alors, Galatée le lendemain ... ben oui, j'adore qu'on me façonne, qu'on me redonne vie, quel beau destin, me réveiller "de chair" (ou en chair ?) entre les mains de l'être aimé ... (c'est dans le
film où Cendrillon s'aperçoit que le Prince n'est pas Brad Pitt mais Michel Simon ... et zutttteeeee).
Bref, on est pas au cinéma ni dans les contes, soyons "nous" et aimons notre prochain, et sachons nous contenter de qui nous rencontrons, c'est que nous ne méritons pas mieux et que c'est déjà bien
de rencontrer quelqu'un (j'en connais qui) - POINT.